XXIIème dimanche Ordinaire C. 28 Août 2016 : Saint AUGUSTIN.

Honneur de la place? Ou bonheur de la grâce ?

À ceux qui se tracassent pour une place.

Jésus vient proposer celle de l’humilité.

Révélation d’une nouvelle humanité.

Frères et sœurs en Christ. Fils et filles bien aimés de Dieu.

Pour entrer dans la liturgie de la Parole de ce dimanche, il faut accepter de passer par le porche de la simplicité et le vestibule de l’humilité. Une fois franchi le seuil, un vieux guide nous attend dans la cour du château. Il s’appelle Ben SIRAC le Sage. IL de 200 notre ère. Il un code sur une de visite qui est une maxime de sagesse. Il est écrit : « Mon fils accomplis toute chose dans l’humilité » (Si 3,17)

Cette dernière est la clé de lecture de tous les textes du jour. Il convient de dire que toute la pensée biblique fait l’éloge de l’humilité. Elle est avant tout l’attitude de la créature qui se sait faible et pécheresse devant la grandeur de la sainteté divine. Elle est présentée comme la disposition la meilleure pour être exaucé lorsqu’on prie. Rappelez-vous la parabole du pharisien vaniteux et du publicain suppliant. Jésus conclue que l’un est exaucé et pas l’autre.(Lc 18,14) En effet,« Dieu s’oppose aux orgueilleux » (1,P5,5) Mais l’affirmation de Ben Sirac est encore plus forte car elle laisse entendre que l’orgueilleux est malade quand il dit dans la première lecture : « la condition de l’orgueilleux est sans remède. »

Il est tout à fait clair que l’humilité est une vertu sinon incontournables du moins fondamentales. Selon Saint Augustin elle est l’antichambre de toutes les perfections. Elle est à la vie spirituelle,ce que l’oxygène est au corps. Mais c’est une vertu difficile. Il en est de l’humilité comme du sel dans le menu. Il n’en faut ni trop,ni trop peu. Car l’humilité n’est pas du tout la fausse modestie qui tend à cacher les talents et charismes que Dieu nous a confiés pour le service de nos frères et sœurs . Elle n’est pas non plus la timidité morbide qui sert de paravent à notre refus de servir quand nous disons sans avoir essayer « O je n’ose pas… « Comme si l’Esprit Saint que nous avons reçu était un éteignoir. L’humilité c’est la vérité de notre être. « Saint Augustin disait que « LÀ où est l’humilité,là est la charité » C’est d’ailleurs pour cela que dans l’hymne à la charité (1cor 12-13),saint Paul cite les attributs en déclarant « l’amour ne se vante il s’enfle d’orgueil » ; Il emprunte le chemin de l’humilité. Or l’humilité permet de reconnaître la place qui est la nôtre.

Bonheur de la place? Ou honneur de la grâce ?

À ceux qui se tracassent pour une place.

Jésus vient proposer celle de l’humilité.

Révélation d’une nouvelle humanité.

Oui ! Dans l’Évangile du jour Jésus nous révèle que l’humble est prévoyant et intelligent.Seul celui qui est descendu peut monter.

À l’école de Jésus nous retrouvons les trois degrés de l’humilité selon Saint Ignace de LOYOLA :Le premier degré c’est l’humilité suffisante.Celle qui consiste à accepter volontiers de recevoir des ordres ou d’obéir aux ordres des supérieurs et de ne pas se préférer à ceux qui sont nos égaux. Le deuxième degré est l’humilité abondante : elle consiste à accepter librement d’obéir à ceux qui sont nos égaux sans nous préférer aux inférieurs.Enfin l’humilité surabondante c’est choisir de soumettre aux inférieurs. Quand nous contemplons la vie de Notre Seigneur Jésus Christ lui qui est de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Il s’est abaissé. Il s’est fait si petit que certains parmi nous ne s’inclinent même pas dea vant lui. Il s’est fait si petit qu’il devient dans nos mains le pain moulu dans l’hostie si humble sans bruit. Lui devant qui les anges et les archanges s’inclinent et chantent Hosanna. Jésus nous révèle ce que réalise l’humilité: C’est la décentration de soi vers autrui. Du reste celui qui est drapé de sa superbe ne va pas vers les autres. Or que dit la deuxième lecture de ce jour ? « Vous êtes venus vers Dieu. Vous venus vers des myriades d’anges en fêtes. Vous êtes venus vers JÉSUS le Médiateur,d’une Alliance nouvelle. AVEZ-VOUS ENTENDU ? À chaque messe, le prêtre redit : »Ceci est la coupe de mon sang. le sang de l’alliance nouvelle et éternelle. » OUI Jésus est le Médiateur d’une Alliance Nouvelle Suivez-le avec un grand zèle. Jésus est le Médiateur d’une Alliance Nouvelle Au nom du Dieu toujours fidèle. Jésus est le Médiateur d’une alliance nouvelle Pour bâtir la France, abandonnez les querelles de Chapelle, Jésus est le Médiateur d’une alliance nouvelle. Ne l’entendez-vous pas qui vous appelle.

Père Jean Parfait CAKPO

Homélie du XXII dimanche du temps ordinaire.
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