Edito du mois de Mai.
11 mai 2018« MARIE DIT ALORS… » Luc 1,46
Mois de Mai, « Mois heureux de Marie » comme disait Verlaine. Mois de
prières et de dévotions mariales. (Voir le calendrier à l’intérieur de ce bulletin.)
Marie, la Sainte Vierge honorée par des milliers de fidèles croyants ou non,
pratiquants ou non, comme, la Mère de l’Église. Marie, La Dame de
Massabielle, Notre Dame de Lourdes, de Laus, de Fatima, et dans notre Paroisse, Notre Dame des Victoires, Notre Dame de Bon secours, Notre Dame de Pitié. Quels que soient ses titres et invocations mystiques, la Sainte Mère de Dieu (Théotokos) chante dans son cantique la plus grande des trois vertus théologales :
Amour : il n’est pas outrancier de dire que tout le magnificat est un immense éloge à l’amour miséricordieux du Seigneur Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Dieu qui, en Jésus vient rassembler des hommes et femmes de toutes tribus, langues, peuple et nation. » (Ap 5, 9) D’ailleurs la Vierge exulte en ces mots : « son amour s’étend d’âge en âge !» Telle est la manifestation de son œuvre qui a nom :
Grâce : L’archange Gabriel l’avait saluée en ces termes : «Gratia plena.» (pleine de grâce) Mais alors qu’est-ce que la grâce ? « La grâce ne signifie pas seulement l’aide de Dieu pour remplir des devoirs et des exigences que chacun reconnaît comme faisant partie des choses de ce monde et que, en théorie du moins, il accepte de faire siennes. Grâce signifie davantage : grâce signifie vie divine, force d’éternité, participation, prémices, sceau, onction commencement et terre nourricière de cette vie qui, puisqu’elle est jetée dans la vie même de Dieu, vaut la peine d’être vécue pour l’éternité. La grâce signifie en fin de compte Dieu lui-même qui veut se livrer à la créature spirituelle et lui prodiguer la plénitude infinie de sa vie et de son indicible splendeur. (Karl RAHNER) Nous sommes donc les enfants de la grâce. Et du reste, à la suite de Saint Paul auquel le Seigneur disait : « Ma grâce te suffit » (2Co12, 9), nous pouvons reconnaître, nous aussi que Tout est grâce comme l’écrit Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face. Mais la grâce du Seigneur devient pour chacun de nous de véritables missions et vocations dans le monde actuel où, faut-il le redire ?
Nombreux et urgents sont les défis auxquels doit faire face notre Humanité commune résolument en quête de connaissance, de sens et de consistance, pour croître harmonieusement vers son optimum Vie. Ainsi engagements et défis se croisent pour l’environnement, pour la justice et la paix, pour la solidarité pour le secours et respect des petits et des faibles. (Mt 25,31-45)
Ils sont donc prophètes d’un Univers Nouveau, elles sont ambassadrices d’une époque nouvelle, tous ceux et celles qui, comme le disciple bien aimé et comme la Mère du Fils de l’Homme qui est aussi Fils de Dieu, tous et celles qui travaillent inlassablement à donner corps aux appels de Jésus dans les Béatitudes. (Mat 5, 1-12) Pour cela, il nous est toujours bon de suivre les conseils avisés de la Vierge Marie en vue du premier signe de Jésus à Cana devenu la première signature de son œuvre messianique. Marie leur disait :
Faites tout ce qu’il vous dira. (Jn2, 5) C’est du reste le thème choisi cette année (2018) dans le cadre du pèlerinage national et international qui mobilise des millions de serviteurs, de servantes des malades mais également des pèlerins du monde entier à la grotte de Lourdes. Cette année est le 160ème anniversaire des apparitions. Ces dernières nous rappellent sans cesse cette unique vérité des Saintes Écritures :
Infinie est la tendresse maternelle de Dieu et incommensurable est la miséricorde du Seigneur. Cette miséricorde vécue exige de nous tous d’ouvrir nos cœurs, nos âmes, nos mains et nos intelligences pour agir sur les trois sortes de misères : misère matérielle (pauvreté), misère psychologique (solitude) et misère morale (le péché). Mais comment agir si l’on abandonne les convictions et les déterminations. Or Marie la Sainte Vierge, malgré le glaive qui lui a transpercé l’âme aux heures abominables de la Passion et de l’humiliation de son Fils Jésus, elle est restée debout face à la croix. Espérant contre toute espérance dans l’œuvre de Dieu. Elle est Modèle de courage et de foi, de patience et de charité. Elle trace un chemin pour nous faire avancer sur la route de la foi.
Croire en l’avenir pour le bâtir et s’y investir. Sur l’importance de la foi, le prophète Isaïe écrivait déjà au Peuple de Dieu : « Si vous ne croyez pas, vous ne tiendrez pas. » (Is7, 9) En effet, à la question qui est vainqueur du monde, l’apôtre saint Jean répond : « Celui qui croit que Jésus est Fils de Dieu. » (1Jn5, 5) Rien d’étonnant alors que sa cousine Élisabeth se soit écriée : « Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Luc 1,45)
C’est ainsi que, dans la maison de Zacharie, fusent de toute part entre les deux cousines Marie et Élisabeth, et entre les enfants les plus célèbres qu’entrailles féminines aient jamais porté :
Allégresse et action de grâce. Louanges et cantiques, bonheur et joie, enthousiasme et bénédictions. Une véritable liturgie fervente et festive mais aussi effective des corps et des cœurs. Une exultation familiale dans l’Esprit d’Amour pour une véritable et sacrée communion fraternelle. C’est à cela que nous invite la nouvelle exhortation apostolique de notre Pape François « Gaudete et Exsultate, Rejouissez-vous et Exultez » le 09 avril 2018. Bonne Nouvelle pour la Maison commune :
Terre. C’est à juste titre qu’à tous ces disciples Jésus déclarait : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. Que les hommes voient le bien que vous faites et qu’ils rendent gloire à Dieu. » (Mt 5,13)