PAROISSE SAINT THOMAS DE LA TOUQUES : 

Dimanche 12 Juillet 2020 : XVème  Ordinaire A

Is55, 10-11. Psaume 64/ Rm8, 18-23/Mt13,1-23.

 

Il est sorti de la maison

Jésus, Maître de la moisson

Il sème des paraboles

Pratiquez-vous sa Parole ?

 

Il y a déjà deux mille ans, trois mille ans, que dis-je ? Une éternité qu’elle mobilise, sans faiblir, des hommes et femmes de tous horizons et de toutes conditions socio professionnelles. Il y a des sénateurs comme Saint Ambroise, des pêcheurs comme Saint Pierre, des médecins comme Saint Luc, des bouviers comme le prophète Amos, des fabricants de tentes comme saint Paul, des professeurs rhéteur comme saint Augustin, des philosophes  comme Sainte Bénédicte de la croix, des fondatrice d’ordre religieux comme Sainte Mère Térésa de Calcutta, des douaniers comme Saint Matthieu, quels qu’ils soient, une seule et même mission les a mobilisés inlassablement : la  Parole de Dieu.

C’est pour qu’elle soit annoncée à temps et à contretemps que le divin Semeur. Il est digne de remarquer que dans le texte d’évangile de ce jour, il est écrit au début : «Jésus était sorti. » Puis quelques versets plus loin dans l’évangile : « Voici que le semeur sortit. »

 Frères et sœurs, l’importance de la Parole de Dieu est si grande et si  puissante que le Concile Vatican II dans DEI VERBUM affirme qu’elle «constitue pour les enfants de l’Église la source pure et permanente de leur foi et de leur vie spirituelle.» Quelle place accordons-nous à la parole de Dieu ? Pour nous aider à prendre conscience de la centralité suréminente de la « Parole de Dieu » et surtout pour « faire grandir dans le peuple du Seigneur la religiosité et l’assiduité familière avec les Saintes Écritures » (§), Le Pape François a publié l’an dernier, le 30 Septembre Une Lettre apostolique au titre évocateur : «Apperuit illis » (Il leur ouvrit…) C’est pour signifier que Jésus a ouvert l’intelligence des Apôtres pour qu’ils comprennent la Parole annoncée  par les prophètes  concernant le destin du Messie. Rappelez-vous les disciples d’Emmaüs. Luc24, 13ss Frères et sœurs, bien aimés, à chaque messe dominicale, nous accueillons quatre textes différents tirés de la Bible. La première lecture ; le psaume ; la deuxième lecture et enfin l’évangile. Quatre plats au menu du repas sacré qu’est la messe. Mais comment comprendre, qu’après l’Eucharistie, il y en a qui ne souvienne d’aucun texte ? Ce dimanche,

il y a saint Matthieu qui nous rapporte la parabole du semeur. Quel message pour nous ?

Je vous propose un double message qui tient en une phrase : L’avenir appartient à celles et ceux qui s’aiment (sèment).Comment écrivez-vous s’aiment (sèment) ?

Celles et ceux s’aiment pour l’amour. Celles et ceux qui sèment pour une autre moisson. Cette parabole contient les deux dimensions : Un appel à l’espérance, c’est-à-dire,

à ne jamais baisser les bras. Pour cela, Il faut encore et encore toujours semer sans se laisser décourager, ni arrêter ou empêcher, ni démobiliser par l’aridité du sol,

ni désactiver par l’impression de travailler en vain. Car les terrains ingrats d’aujourd’hui peuvent devenir une bonne terre demain. Dieu continue de semer et nous demande

de semer avec lui en rayonnant son amour. Aimer, c’est semer un peu de soi et un peu de Dieu dans les cœurs des autres. Lorsque la terre est bonne cela produit trente,

quarante, cent belles œuvres de rédemption. Car alors on remarque qu’il n’y a pas de commune mesure entre ce qui est semé et ce qui est récolté pour la moisson.

Mais il n’y a ni semence, ni moisson sans une attention particulière et un soin spécial à la Terre. Le poète Paul Claudel écrivait : « Regardez, regardez Dieu qui marche

en travers de la terre comme un semeur et qui prend son cœur à deux mains et qui le jette sur toute la surface de la terre. » Ah la terre, n’est-ce pas ce que célèbre le psaume du jour ? (64)

Les ruisseaux la mer, les semailles, la moisson les pâturages Et il conclut Tout exulte et chante. Quand vous voyez le monde et le spectacle qu’il donne est ce que tout exulte et chante ?

Alors qu’attendez-vous pour y semer ce qui enchante

Tout exulte et chante, quand la paix augmente.

Tout exulte et chante, quand la joie enfante.

Tout exulte et chante, quand le cœur patiente.

Tout exulte et chante, quand la foi s’invente.

Tout exulte et chante, quand l’espoir augmente

Tout exulte et chante où l’on complimente.

Tout exulte et chante, quand le semeur plante.

Tout exulte et chante là où le cœur fréquente  la paix flamboyante. Tout exulte et chante Christ passion ardente. Alléluia.

 Père Jean Parfait CAKPO

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