Dimanche 22 novembre 2020 :CHRIST ROI.Mt25,31-46
MÉDITATION
Pour être parmi les bénis de son Père. Vivons son Évangile sur cette Terre.
Je la trouve à la fois grandiose et impressionnante, cette parabole de Jésus
dans l’Évangile selon saint Matthieu proposée en cette fête du Christ, Roi
de l’Univers.
Nous l’accueillons au cœur du deuxième confinement.
Elle est grandiose cette page, car les gloires célestes et les hautes manifestations
divines accompagnent la venue du Fils de l’Homme.
Elle est impressionnante car le décor royal habité par la mise en scène
du Rendez-vous messianique et ultime des Nations avec le Christ comme
Juge suprême nous persuade du sérieux de nos destinées.
Toutefois quelques questions se posent :«De quoi donc, toutes et tous, chacune
et chacun auront-ils à répondre devant Dieu ? Sur quoi serons-nous jugés ? »
La relecture et les réflexions sur cet évangile laissent clairement entrevoir
qu’il est plus que sain pour notre intelligence des Écritures Saintes, d’écarter
les scories de fausses réponses et de vrais préjugés sur les attitudes et
les desseins de Dieu. Tel l’oracle du prophète Isaïe :«Car mes pensées ne sont pas
vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins,- Parole du SEIGNEUR.
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés
au-dessus de vos chemins et mes pensées au-dessus de vos pensées. »(Is55,8-9)
Ainsi, Jésus, Lui-même nous dévoile,ici,que nous ne serons point jugés sur nos
intentions les plus louables sans réalisations concrètes. Ni, sur nos proclamations
et déclamations enflammées de foi,(Mt7,21)
Encore moins sur nos identités nationales et culturelles, ou ecclésiales.
Par contre, l’Enseignement lumineux de cet extrait selon Saint Matthieu
démontre que, lors de sa venue, chacune et chacun, toutes et tous auront à
répondre du Christ Jésus. MAIS QUEL JÉSUS ?
Celui qui est :Annonciateur de la Justice.
Roi de la Paix. Serviteur du Pardon. Étoile de Sagesse. Défenseur des pauvres.
Divin thérapeute des blessés de la vie. Tendresse des mal-aimés.
Richesse des misérables. Ami de l’humanité. Frère universel. Maître de prières.
Lumière des chercheurs de Dieu. Amour toujours offert.
Visage éternel des autres livrés à notre attention, confiés à nos soins.
Comment ne pas y lire une feuille de route pour notre cheminement collectif
et individuel en ces temps de pandémie de la covid19 avec son cortège de
pauvres et de malheureux par milliers ?
Ce que Jésus déclare aux « justes et aux bénis » de l’évangile peut se dire
autrement et positivement :Vous avez pris soin de moi, votre Sauveur,
chaque fois que vous avez servi les autres qui en avaient besoin. (Mt25,40)
Il ne s’agit pas de se tétaniser à l’idée du jugement inexorable de Dieu
mais de se mobiliser pour agir. Dieu ne tient pas de compte d’apothicaire
en attendant le jugement. La question est la suivante :
rendre compte ? ou bien s’en rendre compte ? Se rendre compte de sa présence
ici et maintenant au milieu de nous. Pour cela, il ne faut point se méprendre
sur son compte. Nous pouvons méditer les paroles du poète :In CFC.
Prière aux quatre temps, vivante liturgie101.Paris, André-Centurion,
1986,p209-210.)
J’avais faim
Vous comptiez vos recettes.
J’avais faim,
Vous assuriez : « Vous vous faites des idées.»
J’avais faim
Vous jugiez : « Rien ne presse. »
J’avais faim,
Vous écriviez : « Nos ancêtres avaient faim. »
J’avais faim : vous annonciez
Le bon ordre.
J’avais faim`
Vous prépariez des réformes en leur temps
J’avais faim
Vous partiez
En voyage
J’avais faim,
Vous répondiez :«Quel dommage, à bientôt ! »
J’avais faim,
Vous preniez des vacances
J’avais faim,
Vous souhaitiez : « Bonne chance, mon ami ! »
J’avais faim,
Vous disiez :
« Pauvre frère ! »
J’avais faim,
Vous promettiez
Des prières au Bon Dieu.
BONNE FÊTE DU CHRIST ROI !
Père Jean Parfait CAKPO