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Homélie du Quatrième dimanche de Pâques B (25 avril 2020) : Ac 4, 8-12/ Psaume 117/ 1jn3, 1-2/  Jn10, 11-18

Avec Jésus le Bon Pasteur

Construisez un monde meilleur !

 

Bien aimés fils et filles de Dieu. Allons méditer et visiter en même temps le bel et immense jardin de la Résurrection du Christ, à travers la Parole de Dieu en ce quatrième dimanche de Pâques.

Pour cela, je vous invite à y entrer par  la deuxième lecture, tirée de la première épître de saint Jean. C’est la grande porte de l’amour, car Saint Jean écrit:« Mes bien aimés, voyez à quel point Dieu nous aime ! Voyez, comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés.» (1jn3,1) Il s’agit, à la fois d’une révélation et d’une proclamation. C’était aussi l’expérience mystique de St Paul. Pour lui, l’amour de Dieu est la connaissance suprême. Ce qui lui fait écrire dans l’épître aux Éphésiens, cette exhortation : « Que le Christ habite en vos cœurs, par la foi ; enracinés et fondés dans l’amour, vous aurez ainsi la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance. (Ep3, 19)Mais, pour Saint Jean, l’amour de Dieu est une vocation: «Dieu a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et c’est ce que nous sommes. » C’est donc une grâce ouverte et offerte en Jésus, le Christ. Celles et ceux qui « sont nés, non pas du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu. »(Jn1, 12) Il y a davantage. Cette naissance, comme enfants de Dieu, exige une connaissance, c’est-à-dire, une prise de conscience sur  notre identité chrétienne. Certes, nous sommes ses enfants mais ce que nous serons, ne viendra au grand jour que, lorsque Dieu paraîtra pour nous rendre semblable à Lui. Une indentification, une configuration, en somme. Prenons une comparaison. Vous le savez bien. À la naissance, d’un enfant, il ne suffit pas qu’il reçoive un nom, un prénom, et soit accueilli pour qu’il ait la connaissance de sa famille, dans ses ramifications, de ses droits et devoirs. Cela relève du devenir et de l’avenir. C’est lié à la croissance progressive, à la maturité réalisée dans le temps. Nous aussi, crées à l’image et à la ressemblance du Dieu d’Amour (1Jn4,16, sauvés par le  Fils, Jésus, Rédempteur, dans le Souffle de l’Esprit Saint, nous aussi, nous sommes ses enfants. Nous sommes appelés, telle est notre vocation, à un «devenir de tout l’être » une réalisation de notre dignité, dans sa plénitude. Voilà pourquoi, Dieu nous garde dans l’orbe de son amour; pour nous faire grandir dans la trajectoire de notre destinée. Bien aimés fils et filles de Dieu, cela vous fait comprendre, la joie du psalmiste qui répète en refrain:« Éternel est son amour ! » (Ps117)Comptez sur lui: «Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les puissants.» En effet, les puissants cherchent leurs intérêts. Dieu, Lui, est amour.(1Jn4,16) Il ne cherche pas son profit.(1Co13,5) Il ne regarde pas votre profil avant de vous aimer. Pour que nous sachions qu’il ne s’agit pas de théorie et de mots creux, Dieu nous a envoyé son Fils, son unique, Jésus, figure authentique  de l’ amour et déploiement :«de sa sollicitude aimante.» (CEC) Bien aimés, on dit en français : « Tel père tel fils. » Est-ce qu’on doit ajouter telle mère, telle fille ? »Toujours est-il qu’on le dit pour signifier une ressemblance, de caractère, d’attitude qui rappelle son ascendance. Chrétiens et chrétiennes, ne sommes-nous pas, les enfants de notre Père, Dieu d’Amour ? Mais alors, pourquoi, les haines et les rancunes, les indifférences et tant d’égoïsmes ? Pourquoi, tant de mépris, de jalousie et de méchanceté ? Or, notre Berger est bon. C’est l’affirmation de Jésus lui-même, dans l’évangile du jour. Il nous enseigne la résurrection par la bonté. Je n’ai pas dit la naïveté mais la bonté. « Moi, dit Jésus, Je suis le Bon Pasteur (le vrai Berger). » (Jn10, 11) Jésus n’est pas faible et naïf. Il sait qu’il y a des mercenaires et des loups voraces contre son troupeau. Certes, nous n’aimons pas être appelés des ouailles. Mais ici, troupeau et brebis, n’évoquent pas du tout une masse de disciples sans personnalité, qui suivent leur berger en lui obéissant et en bêlant. Jésus est Bon Pasteur pour nous libérer des enclos où nous nous enfermons sans progrès. Mais comment Jésus est-il bon ? Il est bon dans la relation. L’amour est relation. Avec ses brebis, Jésus maintient des relations de connaissance mutuelle. « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.»(Jn10 ,14) Il est bon par sa délicatesse : « L’amour prend soin. Il s’occupe et se préoccupe de l’autre. Jésus défend vigoureusement son troupeau contre les agresseurs. Enfin, il nous montre comme dit Saint Augustin que « Dieu Tout Puissant est souverainement Bon.» Jésus donne sa vie, c’est le sommet de l’amour. Car, » C’est la charité qui, comme reine de toutes les vertus, de tous les commandements, de tous les conseils et en somme de toutes les lois et de toutes les actions chrétiennes, leur donne à toutes et à tous, le rang, l’ordre, le temps et la valeur.» (St François de Sales) La vraie valeur, celle du cœur. Avec Jésus le Bon Pasteur, construirez-vous un monde meilleur ?

 Père Jean Parfait CAKPO.

Avec Jésus le bon pasteur, construisez un monde meilleur !
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