PAROISSE ST THOMAS DE LA TOUQUES
Ascension 2022 - Jeudi 26 Mai 2022
Ac 1, 1-11 / He 9, 24-28 ; 10, 19-23 / Lc 24, 46-53
Pour fêter l'Ascension du Christ Notre Sauveur,
Allez proclamer les merveilles de son cœur.
Chers enfants de Dieu, Amis du Christ,
Vous avez vu à la télévision l'exploit du funambule Nathan PAULIN, le prodige français qui a battu son propre record ce mardi dans la baie du Mont St Michel en allant sur un fil suspendu sur une distance de 2 kilomètres 2. Nous avions les yeux levés au ciel, les regards tournés vers le firmament, que nul ne peut embrasser ou enfermer dans ses bras.
Cela m'a fait penser au premier message de cette fête de l'Ascension. Premier verbe : S'ELEVER. Comme on le dit à chaque messe : "Elevons notre cœur." La fête du Mystère de l'Ascension du Christ nous invite à désirer grand, à monter haut, à chercher sans cesse à tendre vers l'infini comment nous dépasser, nous surpasser comme membre du corps du Christ Jésus. Lui qui a été "élevé, enlevé au Ciel", selon les belles expressions et images auxquelles a recourt la première lecture de St Luc dans les Actes des Apôtres. Vous me direz, nous ne sommes pas des funambules. Bien sûr. Et pourtant, ce serait une contradiction et une aberration de célébrer l'Ascension, l'évènement élévation et de continuer à vivre dans une vision étriquée du monde, à tourner dans son petit cercle, ses apartés habituels, replié sur sa famille. Or, Jésus avait dit à ses Apôtres comme consigne, "vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre." Actes 10, 8
Justement la Terre ! C'est la réalité qui dévoile le paradoxe fécond de cette fête. Ce serait une erreur grossière de penser que la fête de l'Ascension nous éloignerait des préoccupations de la Terre. Loin s'en faut. Jésus est monté au ciel, mais il n'est pas absent. Deuxième message, AIMER. SAINT AUGUSTIN de Carthage l'explique si bien : Comment pourrons-nous nous réjouir dans le Seigneur si le Seigneur est si loin de nous ?" "C'est toi qui fais qu'il est loin ou qu'il ne l'est pas. Aime et il s'approchera. Aime et il t'habitera." Oui frères et sœurs, Jésus habite nos cœurs par son Esprit Saint, son Souffle sacré répandu en nous. L'épître aux Hébreux qui est la Deuxième lecture de cette messe parle du cœur avec le Troisième verbe. "AVANÇONS-nous vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience", le mal et le péché qui se manifestent dans le monde actuel par la violence et les œuvres de mort. Actuellement tout le monde dénonce la guerre en Ukraine, ce qui est une belle chose. Mais n'oublions pas que les conflits viennent de notre cœur s'il est rempli de haine, de rivalité, de jalousie et de rancœur. Nous devons chercher à faire la PAIX. C'est ainsi que nous annoncerons et que nous serons messagers du Christ, car, comme l'écrit Saint NEUMANN : "Il est monté au-delà de la pesanteur de la tristesse. Il a accédé au pays de la Paix et de la Joie." Cette Joie que nous demande le Psaume 46
"Acclamez Dieu par vos cris de joie,
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
Sonnez pour notre Roi, sonnez.
La Pape nous a écrit "La Joie de l'Evangile" qui permet de pratiquer notre Mission dans l'Espérance. Le dernier verset de la deuxième lecture insiste : "Continuons sans fléchir d'affirmer notre espérance" pour la planète terre abîmée. "J'invite à l'espérance dit le Pape François. Elle est audace, elle sait regarder au-delà du confort personnel pour s'ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne." Construisons dans l'espérance. Chaque fois que vous donnez à quelqu'un l'espérance, vous plantez la divine fleur de sa Présence.
Père Jean Parfait CAKPO