PAROISSE ST THOMAS DE LA TOUQUES
XVIIIème Dim. Ord. - B - Dimanche 4 Août 2024
Ex 16, 2-4.12-15 / Ps 77 / Ep 4, 17.20-24 / Jn 6, 24-35
 
Voici la Bonne Nouvelle
La Pain de la vie nouvelle
C'est le Christ Jésus lui-même.
L'aimez-vous comme Il vous aime ?
 
Bien-aimés de Dieu, Chers amis de Jésus Christ !
Vous savez tous comment la faim du pain nous fait courir. Nous savons tous comment la crainte de manquer du pain quotidien nous tient en haleine. (Rappelez-vous les premiers jours du confinement dû à la Covid.) Nous savons tous comment nous tenaille et nous travaille l'angoisse des lendemains incertains. Pour le pain, les humains sont prêts à tout et même au pire (les émeutes à travers le monde et la guerre des farines chez nous en France au temps du Roi Louis XVI en 1775). C'était une situation de crise également du temps de la traversée du désert : "Toute la communauté des fils d'Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron." Ils ont commencé à regretter les marmites de viande en Egypte, alors qu'ils y étaient en esclavage. Cette situation de la première lecture autour du pain et celle de l'évangile me poussent à vous proposer les trois piliers de mon homélie : 
Un verbe, Une vertu, Une exhortation
Le verbe, c'est chercher : Il est décrit dans cet évangile selon St Jean que "les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus."  Notre spiritualité Chrétienne plonge ses racines dans le cri de prière que pousse le psalmiste du psaume 62 : "Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube, mon âme a soif de toi."  Rappelez-vous St Augustin : "Tard je T'ai aimée, Beauté ancienne et si nouvelle ; tard je t'ai aimée. Tu étais au-dedans de moi et moi au-dehors et c'est là que je te cherchais."   Chacun de nous devrait se demander sincèrement ce qu'il est venu chercher dans cette église ce matin ?  Est-ce que nous sommes dans l'attitude de celles et ceux à qui Jésus dit dans cet évangile ?  "Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous êtes rassasiés."  C'est tellement important, ce verbe, que le philosophe croyant Blaise Pascal écrivait ceci : "Il y a trois sortes de personnes : les uns qui servent Dieu, l'ayant trouvé, les autres qui s'emploient à le chercher ne l'ayant pas trouvé, les autres qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé." (Fragment 23)  Mais dans l'évangile selon St Jean, quand ceux qui cherchaient Jésus l'ont trouvé, ils seront étonnés de la Révélation du Christ. Jésus leur dit : "Ne travaillez pas pour de la nourriture qui se perd mais pour la nourriture qui se garde en vie éternelle."  Alors le malentendu johannique. Ils disent tous à Jésus : "Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?"  La réponse de Jésus est un renversement complet. Ecoutez encore Jésus. "L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé."  C'est ici la vertu dont je vous ai parlé. C'est la Foi  "Le seul travail qui satisfasse Dieu est de se fier à son seul envoyé." (Jean Grosjean)  Extraordinaire renversement. L'œuvre de Dieu dont il s'agit, c'est donc la Foi au Messie. Il ne s'agit plus d'accomplir ceci ou de réaliser cela, de faire une montagne de choses, d'obligations selon la Loi, la Thorah. "On pourrait traduire presque que le travail de Dieu est non seulement le travail à faire pour Dieu, mais même le travail que fait Dieu". Le Père s'est confié au Fils et lui a tout confié, au point qu'il dise: "Tout ce qui est au Père est à Moi."  Marchons à la suite de Jésus avec nos deux jambes : La Foi et La Raison. La foi nous permet raisonnablement de comprendre la sollicitude de Dieu. Il prend soin de nous. Il est attentif et veut nous rassasier. Un Père nourricier qui nous invite à partager, à ne pas être égoïste. Dans le don de la manne, personne n'en avait plus, personne n'en avait moins. Mais ce qui est plus merveilleux que tout : C'est Jésus le Pain de la vie. Dieu a donné les cailles, c'est extérieur. Pour nous nourrir, il finit par se donner lui-même parce qu'il nous aime. L'Eucharistie "Le Pain des Anges. Le pain du Ciel ! La nourriture divine. Le sacrement qui nous sauve."
Pour en vivre, il y a une condition qui est une exhortation : C'est le troisième pilier. C'est St Paul qui l'enseigne dans la deuxième lecture de manière claire et impérative : "Revêtez-vous de l'homme nouveau."  Nous avons du mal à nous séparer de quelques vieilles affaires auxquelles nous demeurons attachés, sans trop savoir pourquoi. Plus grave, nous aimerions avoir du nouveau et garder l'ancien. A l'église, par exemple, il y en a qui ne veulent surtout pas changer de place. Nous avons du mal à penser "que Jésus n'est pas venu pour rapiécer nos vieilles étoffes ou rafistoler ou bricoler nos vieilles idéologies". Quand j'étais gamin, on chantait à la Schola Cantorum : "Pain rompu pour un monde nouveau".  Mais comment réaliser un monde nouveau, s'il n'y a pas en nous un esprit nouveau ? Voilà pourquoi St Paul dit dans la deuxième lecture :  "Revêtez-vous de l'homme nouveau !" (Ep 4, 24)
A sa suite, Dieu l'a marqué de son propre sceau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Jésus Christ sorti de son tombeau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Pour construire un monde plus beau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Laisser les vieilles rancunes, c'est beau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Qui est venu par le sang et l'eau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
De son amour, portez le flambeau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Imitez le Berger du Troupeau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Par la foi, véritable joyau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Jésus Christ, le Pasteur et l'Agneau.
Revêtez-vous de l'homme nouveau,
Laisserez-vous un Monde à vau-l'eau ?
 
 
Père Jean Parfait CAKPO
 
Photos Nadine Deswasière.
Photos Nadine Deswasière.

Photos Nadine Deswasière.

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