L'Avent, le temps de…
30 nov. 2024Ce dimanche est inaugural. Avec lui s’ouvre le temps de l’Avent, les quatre dimanches précédant Noël.
Ayons les yeux fixés sur le terme de ce temps liturgique particulier : Noël, où nous célébrerons la naissance du Sauveur, et la fin des temps, où le Seigneur rassemblera tous les hommes en son Royaume.Notre espérance est en marche !
L’AVENT, LE TEMPS DE L’ATTENTE
« Voici venir… » : C’est à l’écoute du prophète Jérémie que nous entrons en cet Avent. Jérémie s’adresse à un peuple très éprouvé par la défaite et la misère. C’est vraiment la désolation. Mais voilà que le prophète lui annonce la consolation.
Les premiers mots de son oracle soulignent fortement l’événement décisif que nous célébrons : le temps de l’accomplissement de la promesse est arrivé ; le Seigneur va sauver son peuple ; un Sauveur va venir de la dynastie de David.
Cette “promesse de bonheur” s’accomplira sans que le peuple la mérite. Dieu n’abandonne pas son peuple blessé. Ce qu’il veut, c’est le bonheur de tous.
L’AVENT, LE TEMPS DE L‘AMOUR
Dans la lettre aux Thessaloniciens, il est également question de la “venue du Seigneur dans la gloire”. Au moment où il écrit, Paul croit fermement que ce retour du Christ est pour bientôt. Il invite les membres de la communauté à progresser chaque jour dans la foi et dans l’amour. Cet amour doit être ouvert à tous, même à ceux qui ne partagent pas leur foi. La dynamique de l’Avent doit les pousser (et nous pousser) à faire chaque jour des nouveaux progrès dans le domaine de l’amour fraternel.
L’AVENT, LE TEMPS DE LA VEILLE
« Restez éveillés » ! L’Évangile de ce dimanche nous renvoie à la fin des temps, au retour définitif de Jésus. Aujourd’hui, il voudrait nous inciter à rester en éveil. Il est absolument urgent de sortir de notre insouciance. Le jour J approche. “Que votre cœur ne s’alourdisse pas dans la débauche et les soucis de la vie !” Voilà une parole du Christ qui nous interpelle et interpelle notre société. Préparer Noël c’est nous disposer à accueillir Jésus qui vient et tous nos préparatifs devraient être orientés vers ce seul but.
Dans l’évangile de ce dimanche, nous avons entendu des paroles inquiétantes. Ce retour du Christ semble associé à des catastrophes : “Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.” À première vue, il y a de quoi être effrayé. Mais ce n’est pas le but de Jésus. Lui-même nous avertit : “Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche”. Nous devons partager l’enthousiasme de Jean-Paul II quand il disait au début de son ministère : “N’ayez pas peur !” L’Évangile est une bonne nouvelle : Dieu nous aime comme un Père et rien ne saurait nous séparer de son amour.
En ce temps de l’Avent, nous demandons au Seigneur qu’il nous apprenne à l’accueillir chez nous et à demeurer avec lui. Il ne cesse de nous inviter à la vigilance. Le temps de l’Avent nous fait entendre ses appels avec encore plus d’insistance. Prions-le pour qu’il nous donne un cœur attentif. Qu’il ouvre nos yeux pour le reconnaître quand il vient. Or le Seigneur vient à nous dans les événements de nos journées et à travers les personnes que nous rencontrons. S’il vient c’est pour nous apporter la vie, la paix, l’amour. Ces dons, il les offre à un monde trop souvent imprégné de violence et de mort, à un monde affolé par le fracas de la tempête et la crainte des malheurs. L’actualité nous en donne de nombreux exemples chaque semaine.
L’AVENT, LE TEMPS DE L’ESPERANCE
“Redressez-vous et relevez la tête. Votre rédemption est proche”. Ce temps de l’Avent est un appel à entrer dans l’espérance. Le Seigneur est là au cœur de nos vies.
2025 : année jubilaire : À Noël commencera le Jubilé ordinaire de 2025. Depuis sept siècles l’Église fête une année jubilaire tous les vingt-cinq ans (des Jubilés extraordinaires peuvent aussi être proclamés par le pape, comme, en 2016, le Jubilé de la miséricorde). Soyons à l’unisson de toute l’Église, devenons « pèlerins de l’espérance