Nous sommes à trois jours de célébrer Noël, et le mot retenu pour ce 4e dimanche de l’Avent sera celui de « Paix », celui par lequel le prophète Michée définit le futur berger d’Israël.

 

Après avoir dénoncé le peuple infidèle de Samarie et de Jérusalem (Mi 1), puis les riches (Mi 2), les chefs oppresseurs (Mi 3), il annonce la promesse de salut qui se réalisera par la naissance d’un nouveau roi qui ne décevra pas (Mi 4-5). Or cette naissance ne se réalisera pas à Jérusalem, mais à Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, celui de David, une bourgade fort modeste.

 

Dieu choisit les plus modestes pour déployer sa force dans la faiblesse. Réjouissons-nous de cette Bonne Nouvelle … ! Personne n’est exclus de l’élection du Seigneur ; Il vient nous rejoindre dans notre pauvreté et aime y faire sa demeure.- Pensons à Zachée à qui Jésus avait dit : « Aujourd’hui, je veux demeurer chez toi » !- Cette Parole est aussi pour nous aujourd’hui. A nous de de laisser Jésus venir habiter notre vie et notre cœur.      

 

Ce berger dont il est question, l’auteur de la lettre aux Hébreux le nomme le Christ, lui qui n’a que faire des viandes et des offrandes Sacrificielles de l’ancienne alliance, mais qui privilégie l’instauration d’un culte selon lequel Il s’offre lui-même, faisant ainsi la volonté de son Père. Cette offrande de soi que le Verbe éternel de Dieu a faite en prenant chair de notre si fragile humanité se réalisera pleinement le soir du Jeudi-Saint, au moment solennel où Jésus anticipera sa mort, en nous livrant son Corps et son Sang, pour notre Salut et la rémission des péchés pour la multitude.

 

C’est grâce à cette obéissance, cette correspondance entre ce que lui dit le Père et ce que veut vivre le Christ que nous sommes sanctifiés.

 

 

Frères et Sœurs, à notre tour nous sommes invités à devenir dans l’Esprit : « une éternelle offrande à sa louange ». Cf. prière eucharistique III.

 

Or le prototype parfait de l’offrande de soi réside, après le Christ, dans « Oui » plénier à la volonté du Seigneur, de la Vierge Marie: « Qu’il me soit fait selon ta Parole ».

 

Marie ne sait pas bien ce qui lui arrive, et un autre évangéliste dira la même chose de Joseph, mais la foi n’est pas de l’ordre du savoir et cette foi se propage. Marie vient de dire oui au projet de Dieu que l’ange Gabriel lui a transmis. Quand elle apprend que sa cousine Élisabeth est enceinte, elle se met en route. Elle parcourt 150 kilomètres pour aller à sa rencontre de sa cousine, à pied ou à dos d’âne, avec d’autres sans doute -car seule, elle aurait dû faire fasse à de multitudes dangers. - Elle y va sans hésiter, sans se préoccuper de sa propre fatigue. Elle comprend qu’Élisabeth a besoin d’elle sur le plan matériel et psychologique. Alors, elle se rend disponible.

 

C’est dans l’intimité de la maison de Zacharie qu’Élisabeth, elle-même enceinte de Jean Baptiste, accueille Marie et partage avec elle sa foi, dans l’émerveillement ; « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi !

 

Cet émerveillement d’Élisabeth au moment de la Visitation, c’est aussi le nôtre. Marie nous voit dans des situations souvent compliquées et nous pouvons toujours faire appel à elle car elle est notre Mère.

 

Mais n’oublions jamais que la visitation c’est quand nous-mêmes nous allons vers les autres ; c’est quand nous rendons visite à un malade, une personne seule, des voisins ou des amis, c’est quand nous osons nous arrêter devant un sans-logis… ! C’est aussi ce que font les catéchistes : leur mission c’est de révéler le Christ aux enfants.

 

Frères et Sœurs, oserons-nous à notre tour prendre la route ?

DANS  L’ATTENTE  DU  SEIGNEUR, PORTONS  SA  PAROLE !
Retour à l'accueil