Homélie de la Vigile pascale.

VIGILE PASCALE 31-03-2018

Dans le mystère de la Résurrection

Recevez ses bénédictions.

Frères et sœurs bien aimés de Dieu.

« Grâce, miséricorde et paix » bonne fête  à chacune et à chacun de vous et à tous ceux et celles auxquels vous pensez ce soir. Qu’ils soient dans cette église ou loin d’ici. (La grâce de Dieu n’a pas de frontière).

Que la grâce de la résurrection du Christ devienne pour vous et tous les vôtres une bénédiction, une transfiguration, une illumination qui vous pousse à une seule attitude spirituelle : l’action de grâces. C’est à l’action de grâce que nous invite le psaume 117qui a précédé l’Évangile. «Rendez grâce au Seigneur il est bon : Éternel est son amour. »

C’est dans la louange et à l’action de grâce que le peuple d’Israël a  conclu sa traversée de la Mer Rouge. Chacun de nous a parfois dans sa vie une Mer Rouge  à traverser  (Exode 14,15- 15)

Et le tout premier chant après la lecture du livre de la Genèse plonge toute la création dans un bain de louange et de bénédictions : La lune et le soleil ; les nuages et les étoiles, les oiseaux du Ciel et les poissons de la mer, les pluies et les rosées. Montagne et collines ; souffles et vents. Toute la création dans sa complexité visible et invisible est invitée à la fête de la résurrection. POURQUOI ?

Parce que la Résurrection de Jésus est une création nouvelle. C’est l’offertoire d’un jour nouveau, d’un monde nouveau d’un mode de vie nouvelle. Dieu le Père, en son Fils, Son unique, Jésus, le Verbe Éternel ouvre  un nouveau chapitre, une nouvelle phase et une nouvelle phrase dont la signification est dans le Verbe. Jésus Le Ressuscité. Voilà pourquoi L’évangile selon Saint Marc décrit en ces termes l’événement majeur de notre foi: «  Le premier jour de la semaine (comme dans la genèse) « De grand matin (comme dans la genèse où il est écrit : « Il y eut un soir il y eut un matin » (Gn 1,1-2) Le soir de la Passion le matin de la Résurrection. Que chaque matin et chaque soir vous renouvelle dans l’action de grâce et dans la foi en la résurrection. Car il s’agit de foi. Comme l’écrivent si bien les Pères de l’Église dans le Catéchisme de l’Église catholique : Certes  « Personne n’a été témoin oculaire de l’événement même de la Résurrection et aucun évangéliste ne le décrit (Physiquement). «   Pourtant « Il s’agit d’un événement historique constatable par le signe du tombeau vide et par la réalité des rencontres des apôtres avec le Christ ressuscité. » (CEC/§ 647)

Cet événement est à la fois historique et transcendant. Car Jésus passe de l’état de mort à une autre vie au-delà du temps et de l’espace. (CEC §646) Voilà pourquoi frères et sœurs cet événement traverse et irrigue  comme une nappe phréatique toujours nouvelle les différentes roches de la naissance des mondes. Monde physique, monde psychique, monde spirituel, virtuel, réel, cosmique.

 J’ai dit : TRAVERSÉ  Car la Pâques c’est une traversée. Qu’est- ce que cela veut dire IL EST RESSUSCITÉ ?

Cela veut dire que Jésus par la Toute Puissance du Père (Comme l’écrit Saint Paul dans son épître aux romains, quatrième lecture) Jésus a opéré une traversée mystérieuse et merveilleuse mais aussi lumineuse des forces de la mort. (Ce que préfigurait la traversée de la Mer Rouge,  Jésus l’a accompli  par sa vie)

Il a traversé la trahison de Judas, le reniement de Pierre, les moqueries des soldats, l’intimidation et la démission politique de Pilate, les huées de la foule qui lui a préféré Barabas (un zélote aujourd’hui on dirait terroriste) L’humiliation et les coups des bourreaux. Il est VIVANT POUR NOUS DIRE QUE CE SONT LA VIE ET L’AMOUR QUI ONT LE DERNIER MOT ET NON LA VIOLENCE ET LA TERREUR. Ce message est plus actuel que jamais. Car la terreur qui donne des frayeurs est partout.

Or nul ne peut pas vivre sans aimer et nul  ne peut aimer sans se fier. Sans faire acte de foi en soi et dans l’autre. Voilà pourquoi la résurrection sollicite la foi car il s’agit de la vie et de sa victoire. QUELLE VICTOIRE ?

La victoire sur le monde. Mais qui est vainqueur du monde ? » se demande Saint-Jean dans sa première épître. Il répond :

« Celui qui croit que Jésus est le Fils de DIEU. Celui qui ne croit pas Dieu fait de lui un menteur puisqu’il n’a pas cru au témoignage que Dieu rend à son Fils. Et voici le témoignage : « Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est en son Fils. Qui a le Fils a la vie. » (1Jn 5,11)

Voilà un motif de louange et d’action de grâce. Puisque le Christ  est vivant.

Vivons de Lui,   Vivons par Lui,

Vivons en Lui  Vivons pour lui.  VIVEZ DONC PLEIN COLLIER.