Si Lisieux (Calvados) est mondialement connue pour sainte Thérèse et ses saints parents, la ville recèle d’un autre trésor, celui de l’archevêque de Cantorbéry, Thomas Becket, mort assassiné en 1170.
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Thomas Becket, dit saint Thomas de Cantorbéry, archevêque de Cantorbéry de 1162 à 1170, est connu pour son conflit ouvert avec le roi Henri II d’Angleterre sur les droits et privilèges de l’Église catholique romaine. Et par son meurtre par les partisans du roi, au sein de sa très belle cathédrale, le 29 décembre 1170.
Un saint aimé des Normands
Il devient aussitôt un martyr chrétien. Sanctifié trois ans plus tard, il fait alors l’objet d’une dévotion particulière en Normandie et en particulier à Lisieux, qui conserve, dans la chapelle de l’hôpital, des ornements sacerdotaux du saint. « C’est un trésor que les Lexoviens ne connaissent pas », indique Corinne Lecourt, adjointe au maire en charge du patrimoine.
Mais pourquoi Lisieux détient-elle les effets religieux d’un archevêque anglais ? Si l’on se base sur un document remontant aux alentours de 1450, on y apprend que saint Thomas Becket serait venu à Lisieux en 1170 et aurait « chanté la messe dans une église où l’on aurait conservé ses vêtements ». Mais, il se peut aussi qu’il se soit servi de ceux de l’évêque de l’époque, c’est-à-dire « saint Arnoul, avec lequel il aurait entretenu d’étroites relations ».
En revanche, on sait de source indiscutable que Thomas Becket, dont le père était marchand à Mondeville sous le nom de Béquet et qui avait suivi en Angleterre Guillaume Le Conquérant, avait été obligé de s’exiler en France pendant sept ans afin d’échapper à la colère du roi Henri II. Avant de rentrer en Angleterre pour y trouver la mort. Dans la cathédrale, un vitrail lui a été dédié par l’évêque Arnoul. Il se trouve au niveau du bas-côté sud du chœur.